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Les cerfs-volants furent importés de Chine à haute époque et immédiatement adoptés par le peuple japonais qui en fit un divertissement non seulement enfantin mais également d'adultes. Bien qu'ils soient mentionnés pour la première fois au Xe siècle dans un ouvrage de Minamoto no Shitagô, il est certain qu'ils était déjà connus depuis des siècles. Les cerfs-volants connurent un développement considérable pendant l'époque d'Edo surtout et furent alors appelés ikanobori (faucons de papier), un terme ancien. Ils furent parfois utilisés par les armées pour signaler des mouvements de troupes ou donner des ordres aux soldats, notamment aux XIe et XIIe siècles. A l'époque de Tokugawa, les cerfs-volants constellaient le ciel d'Edo, si l'on en juge par les termes d'ukiyo-e. Ils étaient de formes très diverses et ornées soit de caractères kanjis, soit de figures légendaires ou de dragons. Actuellement, il est de tradition de les faire voler au premier jour de l'An et pendant les fêtes des filles ( Hina Matsuri ) et des garçons ( Tango no sekku ) en mars et avril, les fêtes du bon (urabon). Des batailles de cerfs-volants sont souvent engagées, notamment au début de mai à Hamamatsu (Shizuoka-ken). Certains de ces immenses cerfs-volants, munis de cordes coupantes destinées à couper celles des tako du village adverse, sont si grands qu'ils nécessitent plusieurs dizaines d'hommes pour les manier, comme par exemple au début du mois de juin à Shirone ( Niigata-ken ) ou à Ojûbana ( Saitama-ken, 3-5 mai ).

En mars 1980, un ôtako ( grand tako ) de 19 x 14 mètres fut lancé à Shirone, ce qui constitua un record. De nombreux collectionneurs apprécient les tako pour leurs formes ou décorations, ce qui induit de nombreuses régions ou municipalités à produire des cerfs-volants de grande qualités artistique et montrant une grande variété de formes. Les plus célèbres sont fabriqués à Nagasaki, Aomori, Fukushima, Chiba, Fukuoka et Aichi.